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J'avais déjà eu l'occasion de les voir plusieurs fois en tant que Peiraguda, notamment à Montignac pour les 30 ans, avec Joan-Pau Verdier pour les reprises de Brassens et l'an dernier dans le projet «l'Affaire Brassens».
Mais cette fois, c'est le grand retour: Peiraguda, notre groupe occitan, fête ses 35 ans et commence une série de concerts , par Manzac sur Vern. Un coup de fil à Jean Bonnefon: «Puis-je vous voir répéter avant le spectacle?Bien-sûr!» répondit-il.
Entau fuguet fach!Nous partons , mon fils et moi avec notre petit matériel amateur.
Je peux vous dire que si les voir sur scène est toujours un plaisir, les voir travailler entre eux est un privilège que je veux partager avec vous. Il règne sur scène une ambiance amicale, voire familiale, renforcée par la présence de Ginette Bonnefon très souvent sollicitée pour donner son avis, sur le son , l'interprétation: «Alors, Gine, verdict?» dit Jacques Gandon. Et Gine prodigue ses conseils éclairés et distille son enthousiasme: «Bravo, vous m'en mettrez une douzaine»!Les chansons défilent , celles prévues ce soir , d'autres qui viennent au gré de l'inspiration. Jean: «Les amis , qu'est-ce qui vous ferait plaisir?» Patrick Salinié «On fait fachilièra?» et c'est parti! Les chansons tournent et virent , chaque musicien rajoute son grain de sel et «fin finale», c'est prêt ! L'on passe d'une version très énergique de L'Orage , très rock-blues de Hécatombe de Brassens à l'émotion de Raiçs , La Vielha Maison , Estela ...Miraudiosas paraulas e musicas qui nous émeuvent ou nous donnent le sourire.
Le spectacle de ce soir va raconter «l'extravagante histoire du groupe Peiraguda», avec des chansons du groupe , de Brassens bien sûr , de Serge Gainsbourg et bien d'autres; l'histoire d'un groupe qui a décidé de chanter en occitan , en étant grand ouvert sur le monde. Si Patrick Salinié et Jean Bonnefon qui se sont connus à Sarlat forment Peiraguda «Canal istòric», Laurent Chopin ( percussions) est vendéen, Jacques Gandon est breton et chante en occitan, Patrick Descamps est picard. Tot aqueste brave monde ensemble per la musica , la poesia e l'amistat.
Il est temps à présent de les laisser se retrouver ( Madame Gandon est arrivée) avant l'arrivée du public. Nous avons vraiment l'impression d'avoir été petites souris privilégiées dans la cuisine des Grands Chefs, encore impressionnés de la faveur qui nous a été faite , avec tant de gentillesse et de disponibilité. Nous emportons pour vous l'entrevue de Jean et quelques chansons captées sur le vif .
Le cru Peiraguda 2013? Ils sont en pleine forme , le spectacle est varié et la qualité parfaite! "Peiraguda, son galhards los goiats!"
Denis Gilbert.
Ci-dessous ITV de Jean Bonnefon et quelques chansons
Que s'est-il passé la nuit du 27 décembre 1999 en Périgord Vert ? : "E aquí, quo s'a botat a bufar, suau, fort, poissent, coma daus grands braç. Tots los aubres fasian de l'orgue"…
Comment interpréter la grande tempête de fin de siècle qui s'est abattue sur notre région ? : "E quò petava de pertot, quò brundissia, quò bradassava..."
Quels parallèles et apologue intimes pouvons-nous en tirer ? : "E aquí, ai comprengut ! A 'queu moment, ai comprengut qu'eu era tombat…
Ces questionnements sont à l'origine de l'écriture du livret de l'oratorio :
" La fin dau Monde"
en 2001 (auteur Jean-Yves AGARD). Cette œuvre contemporaine propose d'interroger la question de la transmission culturelle de la langue occitane par le biais d'un conte : Une famille périgourdine se prépare au réveillon de nouvel an, lorsque s'abat la puissance de tous les éléments météorologiques sur leur maison, sans prévenir, ou si peu…
Ce déchainement des forces va-il permettre de prendre conscience du peu de temps qu'il reste pour éviter "La fin d'un monde" ?
L'oratorio rédigé en langue occitane (dialecte Limousin) "La fin dau Monde" du compositeur Bruno ROSSIGNOL sera présenté, sous sa direction, en création mondiale à Sarlat et à Boulazac (Périgueux), respectivement les 26 et 27 avril prochain à 20 h 30. D'une durée de 45 mn, il rassemblera pour l'occasion, l'Ensemble instrumental de la Dordogne, 3 chœurs d'adultes périgordins, le Jeune Chœur de Dordogne, la soliste mezzo-soprano Mathilde ROSSIGNOL, le récitant occitaniste Yannick GUEDEC et le soliste à la vielle Laurent BITAUD , Soit 150 personnes sur scène : E de pertot, lu vent dau diable a fach son trabalh ; eu a tornat trobar son pache…
«Sabes-tu çò que qu'es la fin dau monde ? Tu sabes çò que qu'es ? E ben, nautres, aquí, nos l'avem desja viscut. Aura ren de mai ne pòt nos ribar. Tu damandaras a la gent dau vilatge. IIhs saben… Ilhs. Nos, eram dedins, eram en plen mitan.»
Qu'era la fin de l'annada, tot lu monde se preparava per far lu revelhon. Los goiats ‘vian vengut de Bordeu, de Paris coma lurs goiassons...( de segre)
"La fin dau monde" , création de Bruno Rossignol sur un texte de Jean-Yves Agard, traduit en occitan limousin par Patrick Ratineaud , conseil en prosodie Joan Ganhaire ( Jean Ganiayre).Une oeuvre sur le thème de la transmission.