Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros

Après les « chafres » (sobriquets) qui sont à l’avantage de la personne, comme toute médaille à son revers, les travers et les vices que nos anciens ont su déterminer chez leurs contemporains perdurent encore aujourd’hui chez des porteurs qui n’en sont plus du tout responsables… 

Los chafres : Gastaví, Pissavin, Poqueta, Beu l’aiga

Gastaví (prononcer /gastovi/) est un autre surnom du Moyen-Âge, composé de l’occitan gasta « gâte » et vin « vin ». Jean Roux en a relevé trois dans Le Livre Noir de Périgueux : Johan de Gastaví, H. de Gastaví et Peyre de Sans apelat Gastaví.

Le nom de famille Pissavin / Pissevin est toujours attesté. Il a pu désigner des noms de grands buveurs de vin. Il est peut-être présent dans La Tuilerie de Pisse-Vi à Sainte-Sabine-Born. Mais les toponymes Au Pissevin à Daglan et Pissevit à Sarlat peuvent représenter l’occitan pissavin qui désigne un « courson de vigne à yeux nombreux » et rappeler la présence de vignes, aujourd’hui disparues (Peter Nollet).

Pouquette à Eymet pourrait être aussi un surnom : « l’occitan poqueta (prononcer /pouquéto/) désigne une « petite chopine » Serait-ce un surnom de buveur ? On a de l’autre côté du lac de l’Escourrou le lieu-dit « le Lubriac », l’occitan (l’)ubriac désignant l’ivrogne ! (Jean Rigouste).

Le nom de famille Beulaygue est attesté en Périgord. C’est l’occitan beu l’aiga (prononcer /béou l’aygo/) « boit l’eau » qui désigne, par antiphrase, un buveur de vin.

« Le gendre de Beulaygua » est cité en 1381 à Bergerac, où existe encore le lieu dit Beulaygues. Gourgues a relevé Font-Beulaygue, à la Force, qui semble aujourd’hui disparu.

Les commentaires sont fermés.