Cronica de toponimia, per Joan-Claudi Dugros
Jean-Claude Dugros propose une série de toponymes qui font référence au monde animal.
Quatrième partie des toponymes faisant référence aux insectes.
Lo Grelier
Fontgrelier à Lusignac, composé de l'occitan font (source, fontaine) et du nom de personnne Grelier (attesté en Périgord) qui peut avoir plusieurs significations : « celui qui jouait du graile (mot occitan qui signifie « hautbois ») ou qui fabriquait cet instrument, ou bien celui qui criblait, puis grillait (les châtaignes).
Le Grelier à Saint-Cirq, Le Grellier à Lalinde (Les Greliers en 1706), Grelière à Nanthiat, La Grelière à Angoisse, à Mauzac (Mayne de Grelaria en 1463), à Milhac-de-Nontron, à Saint-Amand-de-Vergt (Tenentia de la Grelieyra en 1510), à Saint-Cyprien (Barrium de la Grelaria en 1462), à Soudat, à Terrasson-Lavilledieu, à Vallereuil (Maynam. de la Grelaria, en 1337), Mas de la Grelière, à Sorges (Grelieyra en 1301), Ces toponymes peuvent représenter, suivant leur caractéristique, si le lieu est caillouteux, la racine prélatine GR-el-, issue de GAR- (dureté ; pierre), ou encore le lieu où abondent les grillons, ou l’occitan grelh (germe ; bourgeon)… Gourgues a relevé un La Grelière dont le lieu est imprécis « ancien repaire noble relevant de l'évêché d'Angoulême » (forme ancienne La Greiliera en 1243), Les Grelières, à Saint-Pardoux-la-Rivière, à Sarlat, Les Grellières à Paussac-et-St-Vivien (Les Greslières en 1603).
La Grillère à Saint-Aubin-de-Nabirat, et Les Grillères à Nabirat, relevés par Peter Nollet, peuvent signifier « lieu où il y a beaucoup de grillons » ou « jeune taillis », dérivés collectifs de l’occitan grelh (grillon) ou de grelha (jeune taillis), pareil comme Les Grilles à Champagne-et-Fontaine et Le Grillet à Condat-sur-Trincou.
Des noms de domaine dérivés des noms de personne Grelier, Grelhier ne sont pas à exclure.