Le trio Aqueles, la Belle Epoque occitane
Samedi dernier 19 novembre au festival du court court métrage de Mensignac, le trio Aqueles donnait un concert d'une musicalité e d'une élégance peu ordinaires. Venus de Montpellier, Narbonne et Lodéve, vêtus à la façon de la Belle Epoque et coiffés de canotiers, Mateu Vies, Beneset Vieu e Aimat Brees ont interprété a capella et en occitan des chansons languedociennes de l'entre-deux-guerres, avec des arrangements vocaux et seules quelques petites percussions. Les chansons pleines d'humour parlent de la vie de cette époque, nous font parcourir à bicyclette les chemins du Languedoc, passer le dimanche au cabanon, « a la baraqueta » à côté de Sète, déjeuner avec le dernier rescapé d'un lointain cousin du radeau de la Méduse, ou partir pour Dubaï, sur une création récente. On y retrouve les classiques de la vie locale de l'époque, avec une modernité d'expression étonnante. Mélodies ciselées, rythmes à la voix emportent le public pour un moment de plaisir et d'élégance et ressuscitent ce patrimoine oublié, pourtant pas si lointain.
Tout cela, dans un occitan de très grande qualité, y compris dans la conversation courante. « Nos sem coneguts a la Fac de Montpelhier e avem creat lo grope i a una quinzenada d'annadas. Avem començat a chantar dau « trad » e fin finala, nos sem interessats a la chanson populara lengadociana, que chantam aura de nòstre biais. Coneissem lo Perigòrd, sem desjà venguts au festival La Vallée. Fasem regularament daus concerts e tornarem en Perigòrd, lo dissabde 17 de decembre a Bolasac. Avem aura quatòrze chançons de prestas per un CD que deuria surtir en feurier 2017 ».
Leur prochain CD est donc en préparation, d'ici là, je vous recommande d'aller écouter quelques unes de leurs chansons et d'y voir quelques-unes de leurs vidéos sur le site de la Compagnie du Griffe (http://www.compagniedugriffe.com/index.php/la-compagnie/aqueles).
Faites partie des contributeurs du projet en allant sur (https://fr.ulule.com/aqueles/), en attendant de les voir à Boulazac le 17 décembre prochain, nous en reparlerons.
Denis Gilabert