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Ca commence à bien faire, le mépris ( ITV Collectiu Occitan Périgord par Thomas Mankowski de Sud-Ouest)

peyrouny.jpgReprise de l'interview du 03 juin 2015 dans Sud-Ouest réalisé par Thomas Mankowski

Il n’y a pas qu’auprès des latinistes et des hellénistes que la réforme du collège, qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2016, ne passe pas. Les occitanistes aussi redoutent les propositions du gouvernement. Ils le feront savoir samedi 06 juin, à l’occasion d’une manifestation à Périgueux. Rendez-vous est donné à 10 heures, au kiosque à musique des allées de Tourny.

"La réforme du collège organise la marginalisation de l’enseignement des langues régionales par la réduction des possibilités et la mise en concurrence systématique, faussée et perdue d’avance, avec les langues vivantes étrangères, les langues anciennes et d’autres formes d’enseignement", s’agace le Collectif occitan Périgord, à la manœuvre. "Non seulement on perd des heures, mais, en plus, il n’y aura plus d’ouvertures possibles", regrette l’un de ses animateurs, l’enseignant Martial Peyrouny.

Comme ont déjà pu le faire des universitaires membres du Conseil national des universités, le Collectif occitan Périgord dénonce "la suppression de toute possibilité" d’étudier une langue régionale en sixième, avec pour conséquence d’interdire toute continuité de l’enseignement de la maternelle à l’université.

Le plein d’élèves

Selon le collectif qui rassemble 47 associations, de 2300 à 2500 jeunes, du primaire et du secondaire, pratiquent l’occitan en Dordogne : "Aujourd’hui, ce ne sont pas les élèves, mais les enseignants, qui manquent", insiste Martial Peyrouny, se référant au succès rencontré par les classes ouvertes récemment à Brantôme et Ribérac. "Pourquoi à chaque réforme faut-il tenter de flinguer les langues régionales?", interroge-t-il. "Ça commence à bien faire, le mépris."

Les défenseurs de l’occitan entendent poser samedi un premier jalon. D’ores et déjà, il est question de profiter de la Félibrée, du 3 au 5 juillet à La Douze, pour porter le message.

Thomas Mankowski, journaliste à Sud-Ouest.

 

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