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Rubrica en Oc - Page 911

  • Octele: "Une source d'activité pour les occitanophones" par Jean Ganiayre

    SDC15846.JPGJean Ganiayre, écrivain et Conseiller Général Délégué à la Langue et à la Culture Occitanes  explique les raisons qui ont conduit le département de la Dordogne à investir dans le lancement de Octele et la création d'un pole de ressources et de production confié à Laurent Labadie.

    « Notre département qui possède bon nombre de locuteurs et de créateurs en occitan se devait de soutenir cette initiative inter-régionale qui est un moyen puissant de diffusion de la langue et de la culture occitanes. Le projet constituera une source d'activité certaine et contribuera à donner du travail à des occitanophones naturels ou issus de nos écoles, collèges et lycées;  ceux-ci devront aussi être formés aux métiers de l'audiovisuel. C'est pourquoi nous soutiendrons également le Pôle de Ressources et de Production animé par Laurent Labadie , ce qui confirme bien que la Dordogne est en pointe sur ces sujets».

    Propos collectés par Denis Gilabert.

  • Quand la collecte occitane inspire un scénariste de BD

    SDC15649.JPGNicolas Lux photographe professionnel célèbre pour ses «Carnets de voyage » et directeur de la compagnie de théâtre « Lazzi-Zanni » vient de sortir avec le dessinateur Gérard Wissang ( Mr Puzzle) une bande dessinée intitulée « C'était mieux après » . Le scénario de Nicolas Lux puise largement son inspiration dans la collecte de la mémoire occitane qu'il a suivi avec l'Agence Culturelle et pour laquelle il a réalisé de très beaux tirages noir et blanc régulièrement exposés. 

    « Cette expérience qui a duré un an m'a permis de découvrir les derniers témoins d'une civilisation où les hommes vivaient en harmonie avec le monde qui les entoure. J'ai ensuite revu deux personnes, Alida Monet d'Escambey de Cercles et Albert Soulier de Coutures toutes les trois semaines pendant un an pour échanger plus en profondeur sur la vie qui était la leur dans leur jeunesse. Bien sûr, on ne peut pas se contenter de dire que « c'était mieux avant » mais j'ai découvert que dans la culture occitane qui imprègne ce pays, il y a des leçons à tirer pour notre époque : le vivre ensemble, le rapport à la nature, la façon de consommer par exemple. C'est ce qui m'a inspiré le scénario de la bande dessinée qui prend comme point de départ : que se passerait-il si toutes les machines électriques et électroniques tombaient en panne? L'action se déroule en Périgord , dans un futur assez proche, nos deux héros quittent leur ville chaotique et entament un voyage initiatique en campagne et dans le passé à la recherche de repères et de solutions à leurs problèmes. Ils vont y croiser Alida et Albert et bien d'autres personnages auxquels nous faisons des clins d'oeil en référence à la culture occitane . C'est une sorte « d'anticipation rurale » au cours de laquelle les héros vont devoir apprendre à chercher, faire fonctionner leur esprit critique, faire preuve d'écoute, de respect de l'autre, sans pour autant avoir un côté moralisateur».

    Nicolas Lux faisait récemment une intervention devant des élèves du cours d'occitan de Sandrine Salles au Lycée Arnaut Daniel de Ribérac.

    L'ouvrage de 96 pages édité par ARKA est en vente pour 16€ dans les librairies et également sur www.cetaitmieuxapres.fr . Voir également le site www.nicolaslux.com

    Denis Gilabert.

  • "Los sents de decembre" (3) per Micheu Chapduelh

    Micheu Chapduelh.jpgLe 19, Saint Urbain. »Quand plòu per la Sent-Urban, Quaranta jorns quò pòt durar. »

    Quand il pleut pour la Saint-Urbain, quarante jours cela peut durer. Comme pour la Saint-Médard, ne désespérez pas s’il pleut ce jour-là. Tout d’abord parce que la formulation est prudente. Ensuite parce que ces quarante jours ne sont là que pour évoquer le déluge, celui de la bible comme tous ceux que l’on évoque sur les cinq continents. Comprenons donc : Pluie de Saint-Urbain peut être diluvienne.

    « A la sent Urban,Ganham lo vin e lo pan. » A la Saint-Urbain, nous gagnons le pain et le vin.

    Le 21, Saint-Thomas. « Per Sent-Tomas,Tua ton pòrc gras. Si ne’n as pas A la fieira ne’n trobaràs. »Pour la Saint-Thomas, tue ton porc gras. Si tu n’en as pas, à la foire tu en trouveras. Sans mouches mais sans réfrigérateur, nous entrons dans la bonne saison pour travailler la viande.

    « Uei as la Sent-Tomàs ; Espera tres jorns, Nadau auràs » Aujourd’hui tu as la Saint-Thomas ; attends trois jours et tu auras Noël. Encore un proverbe qui ne peut pas se tromper.

    Micheu Chapduelh