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Ensanhament de la lenga, enseignement de l'occitan - Page 42

  • Une manifestation pour une loi

    P5110237.JPGLe Collectiu Occitan Perigord organise samedi prochain 21 mai à Périgueux une manifestation « Tusta l'urna, le retorn », place de l'église de la Cité à partir de 17 h. Trois questions aux membres du collectif, réunis mercredi dernier pour les derniers préparatifs.


    Pourquoi un nouvel « Aperitiu revendicatiu » ? 

    En juin l'an passé, nous sommes descendus dans la rue car la réforme des collèges mettait à mal l'enseignement des langues régionales au moment où la population montrait son attachement à la langue occitane par sa forte mobilisation. Depuis, nous n'avons eu que de mauvaises nouvelles : refus de signer la charte européenne, rejet à une voix près de la loi( modeste) sur les langues régionales. Nous avions prévu une manifestation en novembre, mais elle a été annulée pour cause d'état d'urgence. Aujourd'hui, nous voulons une loi, pour cadrer la question des langues régionales, notamment leur enseignement, leur transmission et leur visibilité. Le temps des tergiversations et vaines promesses est terminé. Place à l'action !


    Depuis 2008, les langues dites régionales sont inscrites dans la constitution comme « patrimoine de la France ». Que voulez-vous de plus ?

    Les langues régionales sont toujours dans une position instable, qui peut-être remise en cause à chaque réforme, décret , ou selon le bon ou mauvais vouloir ou l'interprétation de tel ou tel. Il y a de plus en plus d'élèves à vouloir apprendre l'occitan en Dordogne, de plus en plus d'artistes, de professionnels. Nous voulons une loi pour pouvoir travailler dans la durée et dans le calme, sans épée de Damoclès. Il faut se souvenir qu'en Dordogne, près de 40 % des périgourdins parlent occitan et près de 70 % veulent que la langue soit enseignée et transmise, selon la dernière étude réalisée par le Conseil Régional.


    Quelle forme va prendre la manifestation de samedi ?

    Comme d'habitude, festive, musicale mais déterminée; en un mot, périgourdine! Nous sommes des modérés et ne réclamons que notre bon droit. Nous avons préparé un projet de loi équilibré que les députés peuvent porter et voter. Nous avons aussi convié en toute amitié les élus de Dordogne à s'exprimer s'il le souhaitent sur le sujet: donner leur avis, faire des propositions, prendre des engagements. Nous savons aussi qu'au delà des petites manoeuvres d'appareils et des partis, il existe une majorité de députés, de droite et de gauche, capables de voter une loi de bon sens comme celle que nous proposons. Cela ferait honneur à la représentation nationale et serait conforme aux attentes de la majorité des français.
    Denis Gilabert.

    Voir le texte de proposition de loi sur ce blog : Texte de loi langues régionales

  • La proposition de loi pour les langues régionales

    Voici la proposition de loi préparée par le collectif "Los mespresats" visant à donner un statut pérenne aux langues régionales.

    PROP LEI MESPRESATSV1.2-1.pdf

  • Les langues régionales devant le Conseil d'Etat contre la réforme des collèges

    Voici un texte publié sur le blog de "Viure al Pais", l'émission occitane de France 3 Sud

    °°

    Les langues régionales devant le Conseil d’Etat contre la réforme des collèges

    http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/le-blog-de-viure-al-pais-france3/

     

    Cet après-midi, le Conseil d’Etat examinera un recours demandant l’annulation de la réforme des collèges sur le volet des langues régionales. Rien que ça. Voilà un an qu’un professeur de Dordogne Martial Peyrouny a attaqué en justice cette réforme contestée. En son nom et porté par le collectif « Los Mespresats » (les méprisés). Peu de chances que cette action aboutisse? Et bien si…

     

    L’argumentaire juridique.

    Juin 2015, le collectif « Los Mespresats » a rendez-vous devant la poste. L’objet : envoyer un recours auprès du Conseil d’Etat pour demander l’annulation des décrets d’application de la réforme des collèges. Voilà plusieurs semaines que les défenseurs de l’enseignements des langues régionales se mobilisent contre cette réforme. Martial Peyrouny, professeur en Dordogne décide d’attaquer en justice. Parler de David contre Goliath n’est pas un vain mot. Peu de chances que ça aboutisse lui disent certains… Monsieur le professeur certifié d’occitan-lettres modernes hors classe, Chevalier des Palmes académiques n’en a cure et passe à l’action. Sur un argument juridique simple :

    « Aquela reforma en efièch, representa de la part de l‘Estat central un abús de poderque va contra las convencions signadas ambe los Rectorats per la Region Miègjorn-Pirenèus, los Departaments de Tarn, Tarn-e-Garona, Nauts-Pirenèus, Gers, Avairon de  la Region Aquitània e los Departaments dels Pirenèus-Atlantics, de Gironda, de Dordonha e d’Òlt-e-Garona dins lo quadre de l’article L.312-10 del còdi de l’educacion. »

    La réforme du collège contredit complètement, sur la question des langues régionales, le code de l’éducation (art. L.312-10). Il demande l’annulation du décret n° 2015-544 du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements au collège et l’arrêté du 19 mai 2015 du ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège. Par ailleurs, l’association « Arrête ton char » entame également une action auprès du Conseil d’Etat pour défendre les langues anciennes Grec et Latin.

    Le rapporteur public semble d’accord

    Cet après-midi, le représentant du gouvernement énoncera et détaillera ses conclusions lors de l’audience prévue à 14H pour les 4e et 5e chambre. On ne connaît pas encore tous les détails mais les formulations juridiques semblent claires. Si l’association « Arrête ton char » est déboutée dans sa requête, en revanche, le rapporteur public donne raison à Monsieur Martial Peyrouny. Il faut évidemment rester très prudent car si l’on se penche sur les décisions du Conseil d’Etat, on constate qu’il suit les conclusions des rapporteurs publics à 80% ! Si annulation il y avait, ce serait une énorme surprise. Mais nous n’en sommes pas loin.