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Les rues de Bergerac: toponymie par Jean-Claude Dugros et Jean Rigouste

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Aujourd'hui, le quartier du Pont Roux, à Bergerac

La forme ancienne Pont Rot, en 1683,nous éclaire sur l'origine du nom : il s'agit d'un pont sur la Dordogne ou sur le Caudeau (affluent de la Dordogne), démoli, (crue, guerres de religion ?). De l'occitan rot, adjectif/participe passé du verbe rompre (du latin rumpere), « rompu, cassé ».

On retrouve cet adjectif dans le chant premier de Mirèio (Mireille) de Frédéric Mistral : (…) pedassavo li canastello routo e li panié trauca. (« il racommodait les corbeilles rompues et les paniers troués »). Et aussi dans le beau poème de Paul Froment Lo vailet (Le domestique) : Pòrti las cauças petaçadas, / mai d'un còp rotas sul ginolh (…) (« je porte les pantalons rapiécés, plusieurs fois déchirés au genou »). On se souvient aussi des pairolièrs (chaudronniers) auvergnats qui descendaient au « pays bas » en criant Pairòls rots ! (chaudrons troués !).

Dans les pays occcitans, il est possible que certains Moulin Roux, soient d'anciens moulins démolis (on a d'ailleurs de nombreux Moulin Rout 30, 32, 82 ,84), comme on a quelques Pont Rout 13, 83). Et peut-être le lieu-dit Camirout chez nos voisins Lot-et-Garonnais de Monclar désigne-t-il un camin rot (chemin effondré).

Pour en savoir plus, voir la rubrique tenue par Jean Rigouste dans chaque numéro de "Paraulas de Novelum"

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