Lo mes de març(4) per Micheu Chapduelh
En mars, parlons aussi de la faune. C’est qu’il s’en passe des choses dans les nids et les halliers :
« Febrier acabat e març qu’arriba, Bastís l’agassa e pond la trida ». Février qui finit et mars qui commence : la pie bâtit (son nid) et la grive pond.
« Merle qu’a plan ivernat, Au mes de març a merlotat ». Merle qui a bien hiverné, au mois de mars a des petits.
« Entre març e abriu Saubretz si lo cocut Es mòrt o viu ».Entre mars et avril, vous saurez si le coucou est mort ou vif.
Emblématique, ce coucou annonciateur du printemps. On guettait tellement son retour que le plaisant proverbe ci-dessous a pu, pris au pied de la lettre, être à l’origine d’une superstition sans fondement : malheur à celui qui, lorsqu’il entendait le premier « coucou ! » de l’année n’avait pas en poche quelque pièce de monnaie :
«Quand chanta lo prumier cocut , Malur a tu per tot un an Si dins pòcha as pas d’escut, Mas ton malur será mens grand Si as lo ventre rebombut ». Quand chante le premier coucou, malheur à toi pour tout un an si en poche tu n’as pas d’écu, mais ton malheur sera moins grand si tu as la peau du ventre bien tendue.
Micheu Chapduelh