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Un hommage à Bernard Lesfargues par Jaumeta Beauzetie

Texte paru dans "Maiatz", une revue basque.

A l'occasion de la sortie du livre « La Brasa e lo fuòc brandal », -qui regroupait des poèmes écrits entre 1940 et 2000 en occitan avec une traduction en français-, Maiatz avait eu l'excellente idée d'inviter Bernart Lesfargues pour une soirée poésie à Bayonne, en 2002. Pour ma part, j'avais eu le grand honneur de présenter ce grand poète, auteur, traducteur, éditeur et militant fédéraliste occitan.
Le 23 février dernier dans sa 93e année, Bernat Lesfargues, nous a quité. Triste nouvelle et grande perte pour la littérature occitane.

Professeur agrégé d'espagnol en 1954 à París, il avait publié, avec la collaboration de Robert Lafont, une anthologie de la jeune poésie occitane dans une revue « Le Triton Bleu » qu'il avait créée. Il enseigna ensuite à Lyon pendant 30 ans, où il fonda avec des amis partisans d'un fédéralisme européen, les éditions « Fédérop ». Il créa une collection de langue occitane qui réunit des auteurs tels que Robert Lafont, Bernard Manciet, Jean-Yves Casanova, Pierre Bec, Max Rouquette, Alem Surre-Garcia, Philippe Gardy… Il fut également le premier en France à publier les auteurs d’expression catalane : Quim Monzó et Baltasar Porcel.

Il retrouva sa Dordogne natale, en 1985, lors de sa retraite.

De nombreux articles très élogieux dans les revues occitanes mais aussi dans « le Monde » ont retracé son parcours d'écrivain et de militant occitaniste. Une bibliothèque porte son nom à Barcelone.

Je reste très admirative de tout le travail de ce savant si simple et chaleureux, curieux de toutes les cultures et révolté par les injustices du monde. Je garderais en mémoire le son rocailleux de sa voix lisant ses poèmes lors du « poteo » dans des cafés du petit Bayonne... et ses encouragements pour une campagne lors d'une élection législative lorsque il nous invitait à boire le café dans son grand bureau tapissé de livres...

« J'écoute les chouettes

et je ne quitte pas des yeux cette lumière vespérale

qui s'amenuise, qui s'efface

et qui  cède la place

à la profonde, à l'irrémédiable nuit… »
Jaumeta Beauzetie

 

 

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