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Biais de dire per Micheu Chapduelh

Micheu Chapduelh.jpg« Plantar un brochon ». Planter une brindille.

Un brochon, c’est une brindille vivante, une petite branche (bròcha) si vous voulez. Si vous avez enfoui quelque bulbe à fleur, planté à l’automne quelque végétal en sommeil, et si vous voulez ne pas oublier l’endroit, plantez une brindille vivante. Les brindilles mortes sont partout et comment penser que l’une d’entre elles (une seule et laquelle ?) est là pour vous rafraîchir la mémoire, parfois vous rappeler où s’est arrêté votre semis ? En outre, elle est susceptible de barber et même de bourgeonner, voire de « folhar »(mettre des feuilles).

Elle est donc parfaitement apte à vous signaler « onte son los mòrts que van tornar vius », où sont les morts qui vont revivre, c’est à dire les semences recouvertes. C’est ici que votre main s’est arrêtée et qu’il vous faudra reprendre. Le «brochon » vous permet de savoir où vous en êtes.

De là tous les sens métaphoriques : « Lo moment es vengut de plantar un brochon », le moment est venu de faire le point avant de continuer. 

« Deuriàs plantar un brochon »tu devrais faire un nœud à ton mouchoir. En guise d’autodérision quand on a un trou de mémoire : « Aquí auriá degut plantar un brochon », là j’aurais dû planter une brindille.

 

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